Connaissez-vous Arsène Lupin ?
Ce personnage de voleur aux bonnes manières a été inventé par Maurice Leblanc. Il revient régulièrement à la mode, au grès des adaptations des œuvres, pour le plus grand plaisir des amateurs de polars. Malheureusement, il inspire également des malfrats, qui se revendiquent «Gentlemen Cambrioleurs».
L’un d’entre-eux a ainsi dérobé le fameux tableau de Corot «Le Moulin de Saint-Nicolas-lez-Arras».
Le musée d’Orsay n’a pas ébruité ce larcin, qui ruinerait sa réputation. La chance que nous avons est que cet Arsène Lupin des temps modernes est joueur. Il donne une chance aux habitants de Saint-Nicolas de retrouver le tableau qu’il a dissimulé. Pour ce faire, il lance un défi à leur intelligence. 10 énigmes ont été réparties dans la ville.
Si vous les résolvez, le chef d’œuvre sera restitué au musée. Si vous échouez, il disparaîtra à jamais dans les méandres des vendeurs d’Art peu scrupuleux…
Logique, observation, et sang-froid seront vos meilleurs atouts pour réussir ce défi.
Le monde de l’art a besoin de vous !
C’est parti!
Bravo ! vous avez déjoué les tours d’Arsène Lupin !
Pour réussir cette aventure, il faudra ouvrir l’œil.
D’ailleurs, avez-vous bien regardé la vidéo d’introduction.
On y découvre une pierre tombale dans notre cimetière communal, celle de la famille Bellon.
Mais un intrus célèbre a glissé son nom sur la pierre.
Écrivez ici le NOM de cet imposteur qui ne devrait pas s’y trouver…
Sous l’égide de Louis-Gabriel Bellon ancien maire de la ville qui côtoie Camille Corot, son fils Paul Bellon célèbre dans la propriété familiale les 50 ans de peinture de Mr Corot en 1872. Mieux, le 11 juillet 1874, Dutilleux, Bellon et notre Corot ont peint au même endroit ce moulin de Saint Nicolas dont nous cherchons la trace.
Les photos anciennes sont les témoins précieux des heures passées.
Elles nous montrent ce qui a existé, alors que nous n’étions pas encore de ce monde. D’ailleurs, Corot fut l’un des premiers a appliqué la technique de la photographie à celle de la peinture.
Mais les apparences sont trompeuses. Les images peuvent aussi mentir...
Alors que celle que vous voyez sur l’image ci-dessous vous semble en tous points semblables à celle sur la borne face à l’école, un inconnu a été ajouté.
Qui est l’invité inattendu ?
A la fois, école et mairie la bâtisse fut édifiée en 1844. Avez-vous remarqué qu’elle possède un étage alors que les maisons dans la rue n’avait que des greniers mansardés ? C’est parce que l’école a été construite après la reclassification de la zone de servitude militaire de la place forte d’Arras, située en contre bas.
Vous êtes ici au cœur même du bourg de St-Nicolas-lez-Arras.
L’église s’y trouve car elle rythmait pendant très longtemps la vie de la société.
Et vous, y voyez-vous l’invisible ?
Placez-vous sur le surplomb près de l’église et de la carte de la ville, observez les environs depuis ce lieu. Laquelle des 4 photos n’est pas visible depuis votre situation ?
Camille COROT était humaniste. Il secourait les pauvres et a même offert une maison à un aveugle. Les scènes religieuses ont inspiré son oeuvre.
Le lieu où vous vous trouvait a donné lieu à une spiritualité à travers les siècles. Près de là, devant la mairie, un tumulus celte (lieu de repos de défunts) datant d’avant l’ère romaine fut trouvé. Plus tard, un élan de charité chrétienne a érigé au Moyen-Age une maladrerie (lieu où l’on soignait les lépreux). Le célèbre trouvère poète Jean Bodel y fut accueilli jusque sa mort.
Vous êtes devant le château Becum, cette belle maison appartenait à des amateurs de fleurs.
Nos peintres d’Arras à l’initiative de Corot allégèrent le coloris de leurs œuvres mais sans couleurs point de peinture…et quoi de plus colorée qu’une fleur.
Pour avancer dans l’aventure, il faudra résoudre cette énigme florale :
Qui est-elle ?
“Elle termine la rose et on la trouve au cœur du rhododendron. On la trouve de l’extrémité de la tige jusqu’au bout du pétale. Absente dans l’arum, le colza ou le lys, on la trouve jusqu’à trois fois dans l’esparcette ou dans l’edelweiss… “
Vous êtes devant le château de Mr Bectum. Il fut, au 19ème siècle, président de la société artésienne d’horticulture. Son grand jardin s’étalait à l’arrière sur le parc actuel Corot.
Le passe-temps favori de Mme Bectum : s’occuper de ses immenses parterres de fleurs.
Prenez maintenant le petit chemin descendant face à l’E.H.P.A.D jusqu’aux prairies.
Derrière vous se trouve une petite ruelle qui vous emmène dans le bas de la ville. Longez les champs pour remonter jusqu’à la chute d’eau de la Scarpe.
Nombreuses sont les expressions autour de l’eau. Les images qui s’enchaînent dans le film ci-dessus illustrent 5 expressions.
Le moulin à eau a été peint par les artistes Desavary, Bellon et Corot…
Il a appartenu avant la révolution à l’Abbaye St Vaast puis à la famille du célèbre Paul Verlaine ensuite.
Bien qu’ils soient en haut de la chaîne alimentaire, les félins de la façade n’en sont pas moins sensibles aux éternuements.
Trop de poivrières (nom des toits pointus des tours) ne sont pas bonnes pour la sensibilité nasale des rois de la jungle.
Est-ce pour cela que l’une d’entre-elle a disparu du château ?
Heureusement que l’allégorie de l’agriculture est là pour apaiser le tout, et ne pas ajouter son grain de sel.…
Un chiffre est à trouver pour cette énigme…
Multipliez le nombre de poivrières encore existantes par le nombre de lions visibles.
N’oubliez pas d’omettre le nombre de visage féminin sculpté qu’on trouve sur le château.
Ce château reçut aussi les Rosati. Il appartenait au minotier Gheerbrant. Les allemands pillèrent l’édifice en septembre 1914. La fille d’Henri Gheerbrant, Marie-Louise, se dévoua durant cette Première Guerre Mondiale à soulager les soldats blessés. Elle fut une des dernières à quitter la ville en juillet 1915.
Particularité : le château fut épargné par les obus seul une poivrière disparut dans la chute d’un projectile.
Il y a 2 poivrières, 4 têtes de Lion, et 1 visage féminin
Pour arriver à la prochaine énigme, revenez sur vos pas... pour rejoindre la rivière Scarpe
Suivez le fil de l’eau pour arriver à l’écluse.
Imaginez ici une belle guinguette. N’est-ce pas un lieu formidable pour jouer un air de musique.
D’ailleurs, si vous avez l’oreille musicale, prêtez-la pour résoudre cette énigme...
Bernard et ses musiciens jouent à la guinguette depuis 8 heures ce matin.
On leur a promis 2 francs chacun, par heure de musique.
La prochaine fois que le clocher va retentir pour marquer l'heure, ils pourront arrêter de jouer.
Combien Bernard ramènera-t-il aujourd’hui de son animation musicale à la guinguette de l’écluse ?
Ô paysage bucolique où serpente la douce Scarpe bordée d’arbres dont les peintres aimaient les vagues frondaisons.
Une ancienne guinguette attirait de nombreux danseurs. On pouvait aussi y faire du canot pour de jolies promenades sur l’eau. Lieu de détente mais aussi lieu d’exercices pour le régiment du génie d’Arras.
Vous voici non loin de l’un des plus illustres lieux de Saint-Nicolas.
Qui pourrait croire qu’un château se dressait fièrement derrière ces clôtures arborées ?
Votre défi consiste à trouver 2 mots.
Ces deux mots doivent être constitués par les mêmes lettres qui composent les mots BOVES MEAULENS.
Un peu d’aide ?
Le premier mot est une classe sociale, dont on dit qu’elle a le sang bleu.
Mon second est une couleur, pas si éloignée du bleu.
Il se trouvait à l’emplacement d’une résidence royale mérovingienne où venaient les familiers de Clovis. Cette motte féodale entourée de douves emplies par la Scarpe, au départ en bois, sera construite en pierre par la suite. Il fut le lieu de résidence de proches des illustres comtes d’Artois et ducs de Bourgogne.
Entre notre image et la maison originale, pas de différences…
Ou presque.
Un certain nombre de variations se sont glissées entre la photo et la réalité.
Saurez-vous les dénombrer ?
Cette maison rouge bizarrement à l’allure d’une prison accueillera-t-elle les voleurs de tableaux ? Elle est à l’endroit d’une maison de campagne d’un certain Leducq, avocat. Ce monsieur accueillait au milieu de son jardin fleuri les Rosati, de jeunes intellectuels adeptes de poésies, de roses et de vin. Le célèbre Maximilien Robespierre fit partie du groupe sauf qu’il ne buvait que de l’eau !
Vous êtes maintenant à quelques instants d’avoir résolu toutes les épreuves.
La dernière marche sera-t-elle celle qui vous fera trébucher ?
Retrouver les 5 lettres cachées dans le texte de la borne présentant la photo ci-dessus.
Conseils : ne prenez en compte que le texte noir.
L4 M9 L1
L7 M5 L14
L9 M5 L5
L10 M4 L5
L11 M1 L3
Lieu de découverte du tableau.
Le domaine Bellon, propriété de Louis-Gabriel Bellon était le lieu de rendez-vous des peintres de l’école d’Arras : Paul son fils, Desavary, Dutilleux, Robaut, Colin, Dubois, De Retz, Dourlens et bien sûr Camille Corot.
C’est dans le jardin de cette propriété qu’a été peint le tableau du moulin de Saint Nicolas en juillet 1874. L’avez-vous retrouvé ?
Il n’est pas loin…
Si vous le trouvez, le S.P.C.O.P vous remercie et le remettra dans les plus brefs délais au musée d’Orsay. Peut-être irez-vous un jour le revoir, qui sait !
Comptez selon cette règle : L = Ligne ; M = Mot ; L = Lettre - La 1ère lettre est le B.